LE PRINCIPE DU TROUILLOMETRE
Après le fiasco des masques détruits parce que périmés et non remplacés, on s'oriente inéluctablement vers la catastrophe annoncée de la vaccination. M.Veran, ministre de la santé, se vante d'aller lentement pour mettre en place la vaccination, et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est un succès. 330 vaccinations en cinq jours alors que la Slovaquie et la plus-part des pays européens qui ont reçu les doses en même temps que nous en sont à 20.000 !
Comment expliquer un pareil retard ? On nous dit que c'est parce que l'on peut vacciner en priorité les personnes âgées en EPAD et que c'est long de recueillir leur consentement. Soit, mais rien n'empêche en attendant de commencer à vacciner le personnel médical volontaire pour accepter le vaccin. On nous explique alors qu'il faut une consultation préalable avec un délai de rétractation de cinq jours. Soit, mais alors commençons à vacciner les volontaires prêts à signer une décharge pour se passer de cette consultation préalable et renoncer au délai de rétractation. On nous explique alors que c'est pas possible en vertu du principe de précaution car celui qui prendrait cette décision pourrait se retrouver devant la Cour de Justice de la République. Et voilà pourquoi votre fille est muette comme dirait Diafoirus.
Le président Macron nous a dit que nous étions en guerre. Alors appliquons les principes de la guerre. Est-ce que les Maréchaux Joffre puis Foch auraient consulté les poilus avec possibilité de rétractation dans les cinq jours avant de les lancer victorieusement dans les deux batailles de la Marne ? Ont-ils hésité en se posant la question de savoir si, en cas de défaite, ils ne risquaient d'être poursuivis ? Heureusement que non, et s'ils avaient demandés un délai de réflexion de cinq jours avant de lancer leurs contre-attaques , Paris aurait été pris par les Allemands.
Tous les ministres et les hauts fonctionnaires sont paralysés et avant toute action, quelle qu'en soit l'urgence, ils « veillent à la mise en place de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires afin de parer à la réalisation d'un risque » qui est pourtant « incertain en l' état des connaissances scientifiques ». A ce jour, qui peut être certain que les vaccins ne présentent aucun risque pour quiconque ? Personne ne peut l' affirmer, et donc, on temporise et on se hâte très lentement dans l'espoir que les pays voisins vont prendre le risque et qu'on pourra y aller dans quelques mois sans subir aucun désagrément. Tant pis si d' ici là il y a 20.000 morts de plus. On aura éviter de se retrouver traîné devant la Cour de Justice de la République par une famille dont l' aïeul sera mort de vieillesse dix jours après avoir été vacciné .
La pusillanimité de nos dirigeants est affligeante mais compréhensible compte tenu du pouvoir exorbitant donné aux juges par l' adoption du principe de précaution. C'est le règne du trouillomètre et de l'inaction. On aimerait que Macron fasse sienne la célèbre phrase : « Il nous faut de l' audace, encore de l' audace, toujours de l' audace , et la France est sauvée » alors que le refrain aujourd'hui est plutôt, Il nous faut de la lenteur, encore des précautions, toujours de la prudence et la France est perdue !Oui, il faut avoir l' audace de supprimer au plus vite ce principe de précaution absurde et paralysant .
Dernière absurdité: une convention ( une de plus ) de citoyens tirés au sort va décider de la politique vaccinatoire. Quand on songe à la manière dont la précédente convention sur le climat a été manipulée, on a de quoi être inquiet! Macron est entrain de jeter aux orties 200 ans de démocratie représentative. Pourquoi pas une convention de citoyens tirés au sort qui devrait décider si le président Macron a perdu la tête suite à l' attaque du Covid 19?