les 4 cavaliers de la capitulation démocratique
Selon les scientifiques, la vie a déjà failli disparaître cinq fois de la terre, et certains annoncent la sixième extinction ... Bien que ces cinq premières extinctions soient bien antérieure à l'apparition de l'homme, depuis toujours et partout , ce dernier est hanté par l'idée de la fin du monde causée par un ou plusieurs fléaux.
Depuis le 1er siècle l'apocalypse est figurée par 4 cavaliers de couleurs différentes : le cavalier blanc représente la conquête, le rouge la guerre, le noir la famine et le verdâtre la mort. Grâce à la raison et au progrès scientifique, les menaces que représentent ces quatre cavaliers apocalyptiques ont en partie disparues. La guerre se fait plus rare, la famine est en forte régression et l'espérance de vie a incroyablement augmentée.
Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possible.
Or, les collapsologues modernes ne cessent de semer la peur en brandissant de nouvelles menaces dont quatre nouveaux cavaliers sont les annonciateurs. Ils se nomment respectivement :
surpopulation
épuisement des ressources du sol
disparition de bio-diversité
réchauffement climatique
La crainte de la surpopulation est déjà ancienne. Malthus, au XIX ° siècle prône déjà la restriction volontaire des naissances. Le régime de Mao l'a mis en place de manière autoritaire avec les dérives que l'on sait. Aujourd'hui, les démographes constatent que la régulation des naissances est liée au niveau de vie et prévoient une stabilisation de la population mondiale autour de dix milliards dans quelques dizaine d'annèes. La question est donc de savoir si la terre peut supporter une pareille population.
Entre alors en scène le deuxième cavalier qui nous prédit un épuisement des ressources de la terre. Cette idée apparaît autour des années cinquante avec le professeur Dumont et fleurira avec les prédictions catastrophiques du club de Rome dans les années 70 : plus de ressources minières, plus de pétrole, épuisement des sols etc. Or les resserves connues en gaz naturel, pétrole et uranium n'ont jamais été aussi conséquentes et l'agriculture moderne peut nourrir dix milliards d'hommes à condition de ne pas être bridée par des peurs irraisonnées.
Heureusement pour les collapsologues, le troisième cavalier veille et nous annonce la fin de la biodiversité à cause précisément de cette modernité. Les craintes causées par les pesticides sont sans fondement et les interdictions souvent contre-productives comme c'est le cas du gaucho dont l'interdiction est néfaste pour les vers de terre en raison du retour du labour. Est-il judicieux d'interdire les insecticides dans les pays où règne la malaria ? Veut-on le retour de l'ergot ? Est-il nécessaire de réintroduire les ours au détriment des mouflons et chevreuils ? A quand la réintroduction du smilodon ( tigre à dents de sabre) en Amérique et la mammouth en Siberie ?
Le quatrième cavalier, brandissant la bannière du réchauffement climatique surgit alors en renfort pour dénoncer la disparition de l'ours polaire. La belle affaire ! En quoi l'ours polaire, qui ne s'est jamais si bien porté, est-il utile à l'homme ? L'optimum climatique du moyen âge fut une période de prospérité et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est illusoire, compte tenu des quantités déjà stockées dans l'atmosphère. Par contre, il faut faire confiance à la science pour trouver une méthode pour piéger le CO2 et en attendant répondre aux besoins d'énergie par le nucléaire puisque le renouvelable est incapable de répondre aux besoins sans parler du recours à l'hydrogène qui est une billevesée .
Les 4 cavaliers des collapsologues sont mis en avant comme des épouvantails alors qu'il serait plus utile de se préoccuper de quatre nouveaux cavaliers beaucoup plu pernicieux : les cavaliers de la capitulation de la démocratie.
Le premier de ces cavaliers s' appelle précautionnisme . Depuis que le principe de précaution a été inscrit dans la constitution, toute recherche, toute initiative, toute nouveauté est inhibée par la crainte d'être exposé au reproche de ne pas avoir pris des précautions contre un risque inconnu mais cependant possible. La crise de la Covid a démontré combien les décideurs ont été paralysés par cette crainte. Pourtant on sait depuis toujours que la preuve négative est impossible. On peut prouver qu'il y a danger, mais on ne pourra jamais prouver qu'il n'y a pas danger !
Le second cavalier de la capitulation se nomme complotisme. Les fake-news et autres désinformations qui foisonnent sur Internet perturbent le sens commun qui se rallie à n'importe quelle théorie présentant une réponse simple et pouvant facilement être retenue. L'image remplace le raisonnement. Le sens critique a disparu au profit de la crédulité .
Le troisième cavalier est un fanatique qui refuse toute mise en cause de son idéologie. Il refuse toute discussion à propos d'une opinion qu'il ne partage pas, et préfère les arguments ad hominem en s'attaquant à son auteur en le disqualifiant. La controverse est remplacée par l'anathème et l'argument par l'injure. Si cela ne suffit pas à faire taire l'opposant, il n'hésite pas à avoir recours à la violence pour faire triompher son idéologie.
Enfin le quatrième cavalier chevauche sous la bannière de la décroissance. Il se manifeste par l'apologie de la récession et par une méfiance envers tous les progrès scientifiques comme les vaccins et les OGM etc... On rêve de retourner à la vie de chasseur-cueilleur que l'on présente comme paradisiaque en dépit d'une espérance de vie qui était au mieux de 25 ans. Qui a osé prétendre qu'avant la civilisation, l'homme était un loup pour l'homme ?
Espérons que les craintes inspirées par ces quatre cavaliers de l' abdication seront aussi vaines que celles des cavaliers précédents. Faisons confiance à l'homme et surtout évitons d' éteindre les lumières.