Les menaces de l'Intelligence Artificielle
FAUT-IL AVOIR PEUR DE DE L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?
Le développement très rapide de l'Intelligence Artificielle va , aux dires de tous les spécialistes, risquer de bouleverser notre vie puisque l'on parle déjà d'une troisième révolution industrielle. Sans vouloir être exhaustif,et en excluant volontairement les problèmes de sécurité, il semble que plusieurs questions méritent d'être posées par tout honnête homme (au sens du XVII°).
L'Intelligence Artificielle est-elle un danger pour notre libre arbitre ? L'Intelligence Artificielle conduira t-elle à ce qu'on appelle déjà l'homme augmenté ? Par quoi l'Intelligence Artificielle va-elle remplacer le travail non qualifié.
La liberté de penser suppose deux conditions.
La première est d'avoir juridiquement le droit de penser ce que l'on veut et l' exprimer. Cette première condition n'a aucune raison d' être mise en cause par l'Intelligence Artificielle. La seconde est d'avoir accès aux différentes théories possible avant de choisir librement celle que l'on veut. C'est cette deuxième conditions qui pourrait être menacée.
Les GAFA ont en effet constituées d'immenses bases de données dans lesquelles nos goûts, nos préférences et nos opinions sont sans cesse analysées. Cela sert pour cibler des publicités mais aussi pour nous recommander tel ou tel objet , amis aussi telle ou telle lecture ( amazone avec le Indole) ou tel ou tel film ( you tube) ou un choix d'amis ( Facebook) qui me ressemblent et pensent comme moi .
Compte tenu du phénomène bien connu en sociologie selon lequel on a tendance à lire et écouter ce qui correspond à ses propres opinions, ces recommandations sont efficaces et peu gênantes. Les romains exprimaient déjà ce phénomène par le dicton « azinus azinum fricat ». Je me frotte à celui qui me ressemble , je lis les articles qui me conforte dans mes choix plutôt que d'être déstabilisé.
Or pour avoir un vrai libre arbitre, il est nécessaire de passer de la confortation à la confrontation. Si internet devient le principal, sinon le seu,l vecteur de connaissance,le choix des goûts,des opinions risquent d'être conditionnées par les premières consultations effectuées. Il faudra donc avoir la volonté de consulter également ceux qui ne pensent pas comme soi. Inciter les enfants à se confronter à des opinions différentes devra être le principal objet de l'éducation. L'acquisition des connaissances se fera par Internet mais le discernement et sens critique devra se faire par l'école. Faute de quoi, régneront en maître les fakes-news et les théories complotistes. L'entraînement à la controverse devra donc constituer une exercice incontournable.
La deuxième interrogation est suggérée par les progrès très importants de la médecine grâce à l' Intelligence Artificielle.
Déjà, on nous parle de diagnostique établi par ordinateur avec une efficacité remarquable. Fondés sur l' analyse de quantités énormes de datas, l'ordinateur est capable de discerner des concomitances auquel le médecins n'aurait pas forcément fait attention. Une fois ces concomitances repérées, le stade suivant consiste à prévoir la survenance de la maladie. Et pour ce faire, quoi de plus simple que d'introduire quelques puces dans le corps pour détecter ces indices. Le stade suivant est de relier ces puces à un serveur qui en cas de danger enverra un message au malade potentiel. Je suis détecté comme possible diabétique, la puce me grondera dés que je mangerai un morceau de sucre. Je suis cardiaque soupçonné et la puce m'interdira tel exercice physique et les émotions trop fortes. Difficile à refuser puisque c'est pour mon bien et pour le coup c'est vraiment l'application du principe de précaution. Le stade suivant sera de programmer un dégoût automatique pour tout ce qui est dangereux. Dés lors, il ne faudra plus parler d' homme augmenté mais plutôt d'homme diminué ! L'homme sera mis sous tutelle des datas et l'on imagine les risques si le tuteur est manipulé .
La dernière interrogation porte sur la robotisation.La fin du travail est même devenue une option politique pour une certaine gauche. Pourtant les économistes nous rassurent en nous disant que les robots créent plus de travail qu'ils n'en suppriment.
Cependant le travail pénible et répétitif sera, lui, sans aucun doute, dévolu aux robots dans un avenir très proche. Le problème va donc être dans un premier temps de trouver du travail aux travailleurs non qualifiés.La formation professionnelle peut être une réponse pour beaucoup, mais ceux qui n'auront pas eu la chance d'être éduqués, ceux qui maîtrisent mal la langue, ceux qui n'ont pas les capacité pour apprendre et se former seront exclus du marché du travail. Il faudra donc d'une manière ou d'une autre leur accorder des subsides. On risque donc de créer une classe sociale appauvrie,méprisée, oisive et ostracisée dans de lointaines banlieue. Or , l'oisiveté étant mère de tous les vices, il faut donc s'attendre à voir apparaître des phénomènes de gangs avec recrudescence des trafics en tout genre accompagnée de violences urbaines .
Il existera certainement d'autres problèmes occasionnés par l'Intelligence Artificielle qu'il est difficile d'imaginer tant cette irévolution sera importante. Mais qu'au moins nos politiques réfléchissent à ceux qui sont déjà inventoriés et y apportent des solutions dans leurs programmes.
Jean Louis de Bourbon Busset
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