Quand l' argent coule à flot

     France est encore une fort jolie femme, bien qu'elle ne soit plus de première jeunesse. Elle vit seule mais a une vie très libre, parsemée de nombreuses liaisons . Elle mène une vie agréable que lui permet un petit capital immobilier de 1.700.000 euros lui rapportant un revenu annuel de 30.000euros soit 2500 euros par mois. Mais France n'est pas très raisonnable car elle dépense 3750 euros par mois, soit un déficit de 15.000 euros par an. Elle compense ce déficit en empruntant à des amis et à ses voisins qui commencent à se faire tirer l' oreille. Elle a déjà emprunté 300.000 euros ce qui lui coûte 5400 euros par an d'intérêts soit 450 euros par mois. France ne comprend pas les inquiétudes de ses amis européens car elle estime que sa situation financière est bien meilleure que celle de mesdames Grèce ou Italie.

     Margé les avertissements de Me FMI son notaire, elle projette de partir en croisière avec un de ses amis populistes, ce qui représenterait une dépense supplémentaire de 10.000 euros par an dont elle n'a pas le premier sou. Mais France a envie de vivre et ne souhaite pas restreindre son train de vie , persuadée que ses amis ne la laisseront pas tomber. Pourtant, pour l'année à venir, il faudra qu'elle trouve 45.000euros pour payer les intérêts et rembourser les dettes qui viennent à échéances. A ce rythme, elle se trouvera très rapidement en cessation de paiement, les préteurs n'ayant plus confiance en elle. Mais qu'importe, France veut vivre le moment présent et ne veut pas écouter les Cassandre.

     Face à cette situation, toute personne raisonnable dira que France n'est vraiment pas sérieuse et qu'elle va droit dans le mur. Toutes les bonnes âmes seront d' accord pour lui dire d' arrêter ses bêtises mais France ne les écoutera pas car elle n'a pas envie de devenir raisonnable et préfère continuer à conduire sa vie à grandes guides...

     Multipliez les chiffres ci-dessus par 10.000.000 et vous avez la situation exacte de notre pays : un déficit de 140 milliards et 3500 milliards de dettes. Lors des deux campagnes électorales récentes, avez vous entendu un leader des principes formations politiques dire que nous allions dans le mur ? Pourtant la Banque Européenne et la Cour des Comptes ont tiré la sonnette d' alarme.

     Il faut remarquer que cette dérive financière ne date pas d'aujourd'hui puisqu'elle commence en 1981 avec le programme commun. Depuis plus de 40 ans, la préoccupation majeure des hommes politiques est la satisfaction des revendications catégorielles de leurs électeurs au détriment de l'intérêt général.

     Plus récemment, on ne peut reprocher au président Macron la volonté de préserver l'économie pendant la crise du Covid par des subventions généreuses. Mais l'expression « quoiqu'il en coûte » était désastreuse en faisant entrer dans les esprits l' idée que les équilibres économiques sont secondaires.

      La situation économique risque pourtant d'empirer du fait de la crise politique provoquée par la dissolution. Aucune majorité n'existe pour prendre les décisions drastiques qui s'imposent. La seule solution pour sortir de cette impasse politique et économique serait un gouvernement d'union nationale réunissant toutes les tendances politiques de LFI au Front National. Probablement s'agit-il d'une utopie car cette solution nécessiterait que nos hommes politiques abandonnent leurs ambitions personnelles au profit de l'intérêt national. On peut toujours rêver. Pourtant des voisins l'ont fait. Pourquoi pas nous ?